Le tant attendu journal de bord de l’ESCCOT reviens aujourd’hui dans un 14ème numéro teinté de sobriété à l’instar de Ming, notre bien aimé interprète. Un numéro spécial puisque non seulement il s’agit de l’antepénultième jour de notre séjour en Chine mais en plus il s’agit du jour du départ de celui qui nous a accompagné dans tant de périples. Enrichissant notre séjour de ses sages explications, Ming nous a permis de nous imprégner de la culture chinoise oscillant entre tradition et modernité, chose qui va être l’un des éléments centraux de ce 14ème numéro.
Le ton est donné dès le matin lors de la rencontre au pied de l’hôtel avec Mme Zhou, vice présidente du conglomérat Yuhua et bras droit du père de Ming et de Mme Chen sa juvénile assistante. Ces dernières nous escortâmes jusqu’au point d’orgue. Ce côté officiel en étonna plus d’un parmi les passagers de l’autocar, moi le premier.
Au programme de la matinée : visite de l’entreprise Yuhua appartenant au père de Ming qui demontrait l’appétance des chinois pour les affaires. A la tête de l’entreprise familiale créée en 1984 jusqu’en 2015, Ming a géré un conglomérat dont les domaines d’activités sont l’agro-alimentaire, l’immobilier et la chimie. Des secteurs stratégiques en Chine qui permettent à la famille d’asseoir sa puissance sur Binzhou (prononcé Binjou). C’est sur la partie chimie que l’intérêt de notre visite s’est porté. Notre autocar nous déposa au milieu de deux usines implantées dans une ZI* en pleine campagne traditionnelle chinoise. Elles fabriquent de l’additif pour l’essence. L’une au sud l’autre au nord. Elles se font face pour une meilleure répartition du travail.
- 1.6 mds de yuan de CA (soit un peu plus de 205 millions d’euros)
- 10 mois /12 de production (2 mois de maintenance pendant octobre/novembre )
- 17 millions de yuan d’investissement pour la sécurité
- 300 salariés (répartis en 3 équipes travaillant 12h/jour) + 60 personnes de l’équipe administrative
- 70000m2 de surface.
Dans le car l’ambiance était à la sieste. Quoi de plus normal après un bon repas. Mais dormir dans un car relève de l’exploit tant la bonne position n’est pas évidente à trouver. Du coup j’ai poussé la découverte de la culture chinoise en écoutant des programmes radio. 106.7 fm qui était un programme classique de musique et 105.5 un programme de débats. L’incompréhension des paroles ne m’a pas empêché d’apprécier la qualité de la langue. Le mandarin a une intonation accentuée et un débit élevé. L’apprendre est dur mais le comprendre doit l’être encore plus. Le temps passait le voyage semblait interminable. Les paysages désolés défilaient et se ressemblaient à mille lieues de la verdure des pittoresques campagnes françaises. L’arrivée à Pékin se fit dans une ambiance joviale avec Mavrick et Léo en maîtres de l’humour rejoins par David H. De la campagne traditionnelle on passait à la ville faite de buildings et de panneaux de communication grandiloquents. Une transition qui étonna au sens primaire du terme. Direction le restaurant, point de départ d’une soirée qui s’annonçait memorable. Le dîner se déroulait dans une bâtisse typique à l’étage. Le décors était planté tout fleurait bon la Chine. Après une foule de plats, le celebrissme canard laqué arrivit.